Je trouve le film assez réussi, j'aime bien le cast, mais il y a quelque chose de quand même trop dégueulasse, voir franchement réac'. Alors même que dans l'exposition on nous montre l'upper deck ET le lower deck, on a droit à un film où pour survivre il faut être caucasien et riche. C'est même pire: quand on est caucasien et riche, on ne peut pas mourir accidentellement, mais par contre on a le monopole du sacrifice héroïque. En allant plus loin, on réalise que les seuls deux personnages qui ne suivent pas le groupe des personnages principaux sont le capitaine noir et la chanteuse; la très anglaise Ferggie rebaptisée pour l'occasion d'un très latino "Gloria"...... *burp* je crois que j'ai un peu de vomi dans ma bouche... Pour voir le bon côté des choses, le tamis des scénaristes filtre par race et par classe, mais pas par religion ou "moralité". Coup de pot pour l'architecte homosexuel! |
ça vaut en fait 2, 5, presque 3 s'il n'y avait pas de plus belles choses dans cette zone-là (Moretti, Brooks, etc.). Ce film est une merveille de néo-classicisme, certes structuré autour des schémas patriarcaux et ethnocentristes d'usage, mais traversé par un sens du mouvement assez extraordinaire (pas vu ça au moins depuis Verhoeven). Voyez la présentation du bateau, l'introduction des personnages dans le lobby géant, la circulation des survivants dans des espaces inversés jonchés de cadavres… Par ailleurs, la part de cynisme du héros (Bogart-like dans son strict individualisme) est incarnée avec beaucoup de charisme par l'acteur principal; et même lorsqu'il se révèle sauveur des familles, c'est avec un éclat de rire assez surprenant de distance qu'il endosse ce rôle… Pourquoi pas 3? |