Je mets bof car il n'y a pas de "vu" sans note. Je ne sais pas trop quoi en penser pour l'instant. Il y a une certaine brillance de film-making, avec un découpage limité à l'essentiel, un très beau scope et un vocabulaire visuel qui se limite élégamment à des plans fixes, d'amples traveling latéraux et d'harmonieux plans-séquences. Mais tout ça pour servir quoi? Je ne sais pas trop ce que le film essaye de dire, mais j'ai le sentiment que c'est assez dégueulasse. Après réflexion, je crois que le réalisateur à un talent certain, mais qu'il est foncièrement con. Je laisse donc à bof. |
Certes, la mise en place est assez convaincante, presque envoûtante, avec ces longues scènes d'ados désœuvrés qui se shootent, dans un contexte Ken Loach meets Gus van Sant. Mais lorsqu'on comprend la construction du film, ses objectifs (parallèle entre la guerre voulue par Blair/Bush et l'absence de morale d'une jeunesse désespérée (bla bla bla…) via deux séquences de viol hors champ et de viol/massacre très dans le champ, toutes deux bien glauques), toute la faiblesse discursive saute aux yeux. Au moment où les images d'archives de la Seconde guerre mondiale (débarquement et gros plan sur Churchill, des images qui font écho à celles, télévisuelles et liées au récent conflit irakien, qui jalonnent l'univers diégétique) viennent se substituer au coup fatal porté par le “héros” sur la vilaine bourge méprisante - copine du TV clown, j'ai failli vomir tant l'idée est stupide. Vraiment dommage parce que le travail sur l'espace en plans-séquences annonçait quelque chose de moins démonstratif. |