Film: The Brave One

Charles-Antoine () a dit:
Je dois avouer que les nombreuses qualités de ce «Dirty Mary» en ont, pour moi, grandement atténué les défauts.

Alors bien sûr, il y a ce discours tout droit sorti d’un film de Joel Schumacher ou encore quelques passages musicaux assez soupes, mais qu’importe! Rarement aura-t-on vu métrage aussi intéressant sur le rapport de la féminité au milieu urbain, sur les relations entre les minorités (cf. déjà FlightPlan et Inside Man), sur ce personnage qui n’est que «voix» radio et à qui l’expérience de la violence masculine et de la réification vidéo apportent la pesanteur du corps blessé. Une lourdeur déséquilibrante magnifiquement traduite par le style lent du film, le travail incessant sur le son, les focales et l’incidence angulaire des cadrages. Je concède toutefois que le choix de la voix vaporeuse de Sarah Mclachlan pour signifier l’émancipation finale n’est peut-être pas des plus heureux, mais il fallait à mon sens rester dans un registre radiophonique populaire.

Autrement, concernant le discours sur la violence faite aux femmes, d'une grande actualité, il faudrait à mon avis en effet parvenir à trouver une autre solution que les deux grandes alternatives contemporaines: à savoir l’expédition punitive ou quatre ans à Vilnius et en Haute-Garonne avant la clé des champs...