Film: El botón de nácar - Le bouton de nacre

Frederico () a dit:
Ce nouvel essai filmique de Patricio "Nostalgie de la lumière" Guzmán est très difficile à noter.

Il y a toujours le meilleur: Des images à couper le souffle (scintillement de la lumière sur l'eau, déstabilisantes images de glace, ahurissantes photo anthropologiques) et une construction en association d'idées qui nous emmène dans des endroits totalement inattendus (qu'on ne révélera pas, pour qu'ils le demeurent) et qui crée des collisions et des ponts d'une grande puissance poétique.

Là où ça fonctionne moins bien, c'est que la mécanique est désormais familière, que l'aiguille du bullshitomètre part souvent dans le rouge et qu'on sent une volonté constante de construire des "moments", des climaxes, dont l'intensité est souvent minée par l'artificialité.

C'est pour ça que le film est très dur à noter. Je passe le film à me dire "Ça on l'a déjà vu dans le film précédent", "Ça c'est un peu débile", "Ça c'est carrément glauque", "C'est pas une bonne idée d'injecter des éléments de vie privée", "Nope, il ne faut pas laisser le poète parler de science", "Mec! Tu construis toute une séquence autour d'une idée qui doit mener à un plan... et ce plan tu ne le fais pas!", etc. Mais, au milieu de cela, surgissent des moments extraordinaires, parfois malgré et parfois grâce à l'artificialité.


Jean-Luc () a dit:
Beau mais moins que Nostalgia de la Luz.


Robert () a dit:
le film vaut surtout pour la partie ethnographique

l'aspect poético-cosmique est quand même un peu vaseux je trouve