Moi, j'ai apprécié ce récit fait de moments à la fois convenus et inattendus, son mélange de dialogues parfois creux, parfois intenses, et de plans hallucinés sur des corps plongés dans des matières aux degrés d'agitation moléculaire divers, ces âmes blessées dans des corps que l'on soigne. Et un discours sur le souvenir fait de scènes en écho, tissant un contraste entre vérités anodines que l'on ne dit pas (mais sont-elles si anodines?) et mensonges très sérieux auxquels le sujet finit par croire lui-même...
Vu le décor et la thématique, on pense rapidement à "Sils-Maria". Eh bien, quitte à déchaîner les foudres de certains, je trouve à ce film-là une acuité nettement plus grande que celle de l'opus assayassien. |