Film: L'avocat de la terreur

Charles-Antoine () a dit:
Plus le portrait d'une époque que celui d'un homme, on est frappé sur l'opportunité de parler aujourd'hui de questions africaines et moyen-orientales, de terrorisme bien sûr, mais aussi de la décolonisation et de politique étrangère française.

Assassinats, chantage, attentats, délinquance, tensions interculturelles... le film rappelle surtout à bon droit LA vraie période d'insécurité urbaine en France, à savoir les années Mitterrand, en comparaison desquelles les années Chirac - fond de commerce du Sarkozisme actuel - c'est Disneyland!

Autrement, il faut saluer le style anti-M6 de la narration qui, plutôt que passer par la voix-off, construit un réseau de sens assez subtil via son travail sur la musique.

Enfin, un moment culte: le passage où un terroriste du FLN explique la peine qu'il éprouve à arrêter de poser des bombes, un peu comme s'il peinait à arrêter de fumer...


Laurent () a dit:
Passionnante affaire sur un sordide personnage.

Malgré un point de vue louable (cf le titre), tout tout petite chose filmique qui n'arrive pas à la cheville d'un bon «Faites Entrer l'Accusé», catégorie de produits télévisuels dans laquelle le film cherche visiblement à se placer au plan esthétique/moral (on y retrouve l'essentiel des effets et même des intervenants - le trio de journalistes juridiques habitués de l'émission de Hondelatte). A chaque nouvelle incrustation fantomatique de «la personne dont on parle», j'ai failli m'évanouir…

D'autant plus frustrant que le réalisateur est l'une de mes idoles et l'auteur d'un grand documentaire sur Idi Amin Dada

Intéressant, ce François Genoud, Nazi suisse ayant le Muffti pour mentor, avant même la Seconde guerre mondiale… On rêve d'un documentaire sur lui…