Une bonne surprise, du cinoche! Si l'on fait abstraction du discours pénible sur la nécessité de l'exclusion des femmes dans le souci du maintien d'un rapport patrilinéaire, le film est narrativement assez palpitant, tout en soignant particulièrement bien les cadrages, laissant le temps à certains plans de se développer dans la durée, jouant sur les focales et faisant parfois dialoguer le premier plan de la scène avec le second... Situé durant les années de paupérisation du reaganisme, le récit utilise ce contexte de manière parfaitement opportuniste pour faire l'éloge d'une masculinité apte à opérer la transition entre une ère industrielle (marquée par les technologies médicales que le personnage de Smith vendait) et une ère postindustrielle qui fonde sa prospérité économique plus directement sur les services, donc le sens relationnel, l'extrême flexibilité et la dextérité mentale des employés (voir le motif du rubicube). Un film de poursuite, une course contre la temporalité (comme dirait Cruise dans MR: everybody runs...) vraiment intéressante et inhabituellement réussie dans la manière qu'elle a de mettre ses images de foule, d'urbanité et de circulation de personnes au service de son propos! Bonne progression dramatique et magnifique représentation de ville comme lieu d'échange, de mouvement et d’immobilisme, de densité, de mobilité et de décadence sociales. |
Vu dans l'avion Quand on veut on peut...histoire vraie certes, mais peut-être faudrait-il raconter l'histoire de tous ceux qui veulent et ne peuvent quand même pas... |