C'est pas que je ne veux pas me fouler, mais je suis "mot pour mot" d'accord avec Lolo. C'est d'autant plus intéressant de voir Gray s'extraire de l'univers gangster de NY qu'il conserve tous les autres éléments qui ont fait ses films jusque-là: les rapports claniques entre familles, choix entre singularité et conformisme, boîte de nuit, Brooklyn, reprise de mêmes acteurs... Sans dévoiler trop du film, je dirais qu'il y a une lecture intéressante à opérer à partir des références diffuses à "Rear Window" et "Vertigo", le vertige étant, à mon sens, au cœur du propos développé par le récit. |
Un exceptionnel sens de la durée, un héros poignant d'humanité… impossible de ne pas être complètement emporté, aux limites de l'effondrement, par ce chef-d'œuvre qui s'inscrit parmi les plus bouleversants mélodrames de l'histoire du cinéma. James Gray a eu raison de s'émanciper de ses affectations de “film de genre”, à mon goût si mal maîtrisées… ici ne reste que l'essentiel: tout est profond, sensible, poétique… |