Dans la série FBI vs islamistes, un film avec un certain sens de la nuance, même si il joue finalement sur des peurs aux relents nauséabonds. Un étrange contraste avec The Visitor (où un syrien bien sous tous rapports se retrouve happé par la machine sécuritaire alors qu'ici les terroristes se jouent avec une désarmante aisance des obstacles mis sur leur route). NB: Le coach de diction de Guy Pierce était apparemment malade durant le tournage car il est vraiment à la limite du compréhensible. |
Je surnote un peu, mais c'est parce que la surprise était bonne. Sur le DVD, c'est vendu comme "le Bourne de 2008". C'est pas vraiment ça. Il y a bien dans le montage et (surtout, il me semble) dans des jeux de cadrage un effort pour créer des effets de points de vue tout à fait intéressants. Mais on est loin de la débauche cinétique et ultrarythmée du dernier Bourne. Le point fort du film est dans son scénario: choisir comme héros un musulman très pratiquant (mais pas fanatique, là est la subtilité). Cette figure – qui est amenée par la force des choses à aller "contre" les principes de sa foi,car elle prise dans un engrenage d'actions et de secrets – se charge alors d'un poids de tragique, qu'elle porte d'un bout à l'autre du film, jusqu'à son épilogue, ce qui fait que la conclusion positive se teinte d'amertume. (Ce tragique permet de mettre en perspective également les sentiments d'un certain nombre de musulmans, probablement, qui se voient impliqués malgré eux dans la folie des terrorismes de toute sorte.) |