Petite remarque concernant Giallo, le film est terminé et, au vu des premières images, on peut en effet se demander "qui va encore y croire?": http://www.ecranlarge.com/movie_video-view-11373-3188.php |
Catastrophique. Attendre 25 ans pour ça (le dernier volet de la trilogie des Sorcières), le scandale est absolu! Dario Argento n'est décidément plus que l'ombre de l'ombre de lui-même ou, plutôt et de manière comparable à un Alain Tanner, nous pouvons réaliser aujourd'hui que l'homme a accompli de si belles choses avant tout parce qu'il était en phase avec une époque de créativité particulière, et un contexte technique et stylistique favorable. Le film est plutôt bien écrit (mais ça, on s'en fout, Suspiria étant à la fois l'un des plus beaux films jamais tournés et l'un des scénarios les plus inintéressants de l'histoire), photographié avec soin (enfin, on revient au format scope!), mais il aligne trop d'apparitions grotesques involontaires (putain, encore Udo Kier, c'est pas vrai!) et s'avère dénué de tout lyrisme visuel (un comble puisque c'est le principal intérêt de toute l'œuvre du Romain)… On retient du bout des yeux le chassé-croisé avec le singe dans le musée, de loin la meilleure scène située vers le début du film (comme souvent avec le cinéaste depuis les années 1980); la poursuite dans la librairie, éventuellement le long travelling lorsque Asia découvre la maison de la Mère. Le film aurait été certainement plus intéressant s'il avait bénéficié d'une belle musique envoûtante (autre incontournable argentien). Mais, après le plutôt réussi Cartaio, Simonetti nous inflige des chœurs post-Omen particulièrement cheaps qui finissent d'entraîner le film vers les enfers… du Z! On pourrait croire que le Maestro a grillé définitivement toutes ses cartouches, ayant choisi de répondre enfin aux attentes de ses fans, mais il tourne actuellement un «Giallo» aux allures d'auto-hommage aux sommets d'Uccello, Gatto et Cie… Qui va encore y croire? |