Un couple d'américains venu faire une mission caritative en chine en profite, une fois la mission terminée, pour prendre le transsibérien. Ils partagent leur cabine avec un couple de jeunes back-packeurs, et tout ce beau monde se met à se flairer parmi, à se découvrir les uns et les autres, avec un filtre pour le spectateur qui ajoute une certaine tension: la ligne est une colonne vertébrale du trafic de drogue. Je trouve le film vraiment assez remarquable dans toute sa première partie, avec de très bons dialogues qui jouent sur des personnages qui font mine de ne pas se comprendre ou détournent des conversations. Le film pourrait être entièrement comme ça, mais les auteurs ont un projet différent. Ils s'embarquent dans un thriller au cul entre deux chaises: too much en regard de l'exposition très réaliste, not enough pour un véritable thriller. Au coeur du film, la figure ambiguë de la femme américaine est magistralement campée par Emily Mortimer (un instant fragile, le suivant incandescente). Anecdote du jour: Emily Mortimer parle le russe, mais ce n'est pas pour ça qu'elle a été choisie pour le rôle, vu que son personnage n'en parle pas un mot. |