Film très étrange et très original (déjà par son extrême brièveté: 80 min tout mouillé) mais qui souffre d'une idée un peu trop poétique qui est difficilement équilibrable. Quand un personnage qui ne sait rien rencontre un personnage qui sait tout et qu'il reste 20 minutes de film, c'est impossible de ne pas être indigeste. Ceci dit, retrouver le couple Theron-Bateman, qui fait la magie de trois ou quatre épisodes de Arrested Developpment, était un plaisir et il y a quand même quelques moments très drôles (G... Goo... Gooooo... Dj.. Dj..). |
Rarement un blockbuster aura déployé autant d'énergie et de moyens autour d'un projet aussi classique. Il s'agit d'une exploration du stade narcissique et du sentiment de toute-puissance infantile qu'il confère à travers une trajectoire œdipienne (le titre original du script était d'ailleurs "Tonight, he comes") qui met particulièrement l'accent sur l'interdit de l'inceste, la crainte de la castration et le tabou de l'homosexualité. Ce dernier fait du reste le succès de la première partie préœdipienne du film qui, centrée sur le manque de coordination du personnage, sa puissance, mais aussi son mutisme et son asociabilité, est dominée par un comique résolument vulgaire et fréquemment anal (scène hilarante avec "Michel"). Mais la séquence consacrée à l'apprentissage du langage est aussi très drôle. La seconde partie, qui débute après le stade du miroire dans la prison, est assez astucieuse, mais souffre de plus en plus du mélange de genre qu'elle opère, parvenant difficilement à allier ses tonalités mélodramatiques avec ses ambitions comiques et spectaculaires. And last, but not least: Charlize is hot, hot, hot... |
Jolie exposition du héros loser, plutôt drôle… après ça, et un bon moment «Educating Rita» chez les super-héros, l'œuvre sombre dans le convenu backlash (deux hommes retrouvent un sens à leur vie, via la trajectoire sacrificielle de la wonderwoman qui rêve de (re)devenir femme au foyer). L. A. dans sa lumière désaturée filtre jaunasse à la Traffic limite Michael Bay, pas vilain… filmage et découpage étonnamment fébriles et arty pour un gros projet de ce type (qui s'apparente au fond plus à la comédie qu'à l'action bloque-bastère) Charlize Theron, toujours émouvante dans ses belles mines outragées, malgré le bronzage West-Coast qui la banalise trop : sa faible présence à l'écran fait mentir le dicton anglais «less is more» (à moins qu'on ne parle du volume de vêtement, mais là, le film ne fait malheureusement pas mouche non plus…) |