Quand on dit d'un film qu'il est artificiel, c'est dans 99% des cas péjoratif. Le 1% restant c'est pour des films comme Sparrow, une fantaisie d'une légèreté et d'une virtuosité réjouissante. Il y a quelques fausses notes (deux ou trois gags un peu gras, un final qui aurait pu être sublime mais manque un poil de lisibilité à mon goût), mais globalement To, en bon chef d'orchestre, transcende la partition issue du think tank de la Milky Way. Pourquoi pas quatre étoiles? On reste quand même un peu sur sa faim, on aurait voulu quelques thèmes ou motifs plus consistants à se mettre sous la dent. Et en plus Kelly Lin à l'air malade. Fantaisie, virtuosité, fausses notes, final, chef d'orchestre, partition, thèmes, motifs... on l'aura compris, Sparrow c'est aussi un exercice de style musical. |
Depuis quelques films, Johnnie To travaille une forme de fantaisie cinématographique inédite qui fera sans nul date, tant tout cela est incroyablement réjouissant, lyrique, original. Ce dernier film n'est peut-être pas aussi space que Mad Detective ou dynamique que Eye in the Sky (Autre prod Milkyway), mais est probablement le meilleur Johnnie To en termes de rapport musique-image. Si vous aimez la décontraction façon costards en lin-bossa nova, tout cela dans une belle mise en valeur de l'urbanité HK, ce film est pour vous! |