Film: The Revenant

Jean-Luc () a dit:
3,5, j'ai quelques réserves sur la longueur du film, sur quelques scènes, notamment les scènes oniriques, sur la symbolique de certains épisodes. Mais je ne peux pas mettre moins de quatre étoiles pour la puissance épique et visuelle du tout. La première heure et son enchaînement de moments forts m'a particulièrement impressionné. Le travail d'Emmanuel Lubezki est de nouveau bluffant. J'ai vu beaucoup de westerns mais j'avais l'impression que quelque chose de neuf se passait devant sa caméra.


Frederico () a dit:
Un film techniquement très très impressionnant et d'une grande beauté, mais qui ne trouve peut-être pas son bon rythme. C'est trop lent pour un pur film d'action et c'est trop rapide pour une odyssée de lutte/communion avec la nature au souffle mystique. Pour le meilleur et pour le pire, Iñárritu n'est pas Malick (et c'est dur de ne pas penser à ce dernier quand on nous propose un film d'époque avec des indiens d'amérique et ce gros malade de Lubezki à la photo).

Autre "problème" le film est exactement ce à quoi je m'attendais, ce qui a tendance à me laisser sur ma faim.


Pour la blague on notera que dans l'histoire réelle, le revenant évite la gangrène en s'appuyant sur une souche pourrie pour que les vers mangent ses chaires mortes et que pour protéger ses plaies, des indiens lui cousent sur le dos une peau d'ours... They don't make them like they used to...


Robert () a dit:
splendeur visuelle oui, mais au service de quoi...une simple histoire de vengeance comme on en a vu si souvent

Inarittu n'est à l'évidence pas un cinéaste lyrique ou sensuel, mais je trouve qu'il ne fait en définitive pas grand chose de son sujet principal de l'homme confronté à la nature

avec des moyens bien plus limités Man in the Wilderness était un film bien plus fascinant


Charles-Antoine () a dit:
Je suis assez d'accord avec tout ce que vous dites: singularité stupéfiante du travail audiovisuel et banalité absolue de l'histoire, même si le dernier plan - sorte de chute inattendue et complètement cohérente - confère une puissance assez extraordinaire au tout.

Maintenant, il faut aussi relever que c'est quand même l'histoire d'un bobo au look de hypster, pétri d'idéaux écolos et de fraternité globale, qui veut se venger d'un péquenaud dégarni, raciste, lâche et cupide...