Comme j'hésite avec quatre et que Jean-Luc hésite avec deux, je mets aussi trois. Après le ballet de plans-séquences qu'était Pride & Pejudice, Joe Wright fait cette fois du montage musical. Parfois c'est un peu trop (l'orgue du mariage, le motif cent fois repris du son de la machine à écrire - même si, en y repensant, son emploi est peut-être justifié), mais souvent c'est la classe. Quel sens du cadre aussi! Et quand il lui reprend l'envie de faire un plan-séquence (la plage de Dunkerque) ça troue tellement le cul qu'on croit que c'est une plaisanterie. Le cast est plutôt frime aussi avec un fort charismatique James McAvoy, déjà vu dans The Last King Of Scotland, qui mérite d'être suivi, une Vanessa Redgrave qui, un peu à la façon de Donald Sutherland dans P&P, doit en une scène finale donner le ton du film et qui y parvient remarquablement il me semble et bien-sûr la merveilleuse Keira Knightley troublante à souhait et qui une fois encore déploie un registre de jeu d'une grande ampleur. On regrette un peu qu'il n'y ait pas plus de scènes entre James McAvoy et Keira Knightley, mais là encore c'est justifié, donc... Ma seule réserve sur le film finalement, c'est qu'on est quasiment à Hong-Kong: le film change régulièrement de registre au point qu'on ne sait pas trop sur quel pied danser et que du coup l'émotion n'est pas toujours au rendez-vous. Mais bon... c'est nouveau, ça vient de sortir depuis trois ans et cinq ou six films: c'est la classe anglaise. |
J'hésite avec deux et demi Basiquement partisan de KK je rajoute une étoile |
OK la partie Dunkerke ça tue vraiment, OK McAvoy est une révélation, OK il y a vraiment un instinct cinématique chez ce réalisateur, OK la petite anorexique on l'aime toujours bien, mais ce “travail sur la narration et les points de vue” est au fond assez vain, pénible dans le mouvement général heurté qu'il imprime au film et un peu gamin, non? |
Début assez intéressant dans la maison familiale qui culmine avec la belle lettre de "déclaration d'amour" à Cee, mais le film sombre ensuite dans l'ennui |