J'ai plutôt eu l'impression d'être un pigeon assis dans une salle de cinéma. C'est tellement faible que je n'en reviens toujours pas. Je laisse à bof pour une certaine originalité dans la forme (des plans fixes, souvent désaxés pour ouvrir des perspectives par les portes ou les fenêtres) et la démesure d'une des séquences. Mais comme je savais que c'était le fond de commerce de ce réalisateur depuis plusieurs dizaines d'années, j'espérais une certaine virtuosité dans la mise en scène, un raffinement dans les constructions comiques ou encore un regard acéré, mais au lieu de cela, rien du tout ou presque. La meilleure blague c'est que ça gagne à la Mostra devant Birdman, Nobi, Les âmes noires et 3 coeurs pour citer quelques films appréciés des grottiniens. PS: Si certains trouvent insupportable l'aspect 'maison de poupée' du production design hyper travaillé de Anderson Wes, moi je dois dire que je trouve carrément obscène chez Andersson Roy de faire une superproduction où on reconstitue minutieusement en studio un univers totalement aseptisé de "grisaille nordique prolo-dégeu'". C'est encore pire que Kaurismäki. |