Je m'attendais à un thriller façon International; et ne savais pas qu'il s'agissait en fait d'un énième machin libéral qui arrive trop tard. Fatigant. La harangue finale de Sean Penn, odieusement grimé néo-(en fait sous-)De Niro (ostensible bidon quasi-quinqua), avec crescendo à la guitare électrique derrière, c'est juste pas possible, désolé. Esquisse d'un sourire quand apparaît (l'acteur qui interprète) Rove: truculent Machiavel pour paranos. Autre mention pour le méchant chief of staff du VP (de loin, la meilleure séquence du film: sa confrontation avec le gentil mais débordé chef des services secrets). Dommage, les belles rides de Naomi Watts (visiblement lestée par l'aspect téléfilm à message, elle en arrive presque à foirer sa grande scène de dispute conjugale, c'est dire) méritent mieux! Seul vrai intérêt, à creuser, outre la vision plutôt positive des services secrets (pas tous les jours à Hollywood - et que ça sort bien inopinément mal au milieu de tout le déballage que nous assène l'abominable déversoir WikiLeaks), : l'interaction constante entre archive audiovisuelle (les discours de Bush surtout) et acteurs. |
La main est parfois lourde, mais globalement le film est à la hauteur de l'importance de son sujet autant par la confrontation entre la reconstitution et les archives que par une grande qualité dans l'écriture des dialogues. Et Watts et Penn demeurent des acteurs fascinants. |