1,5 je descends à une étoile pour des problèmes d'écriture, de grotesque de certaines scènes et d'une certaine platitude. Et puis il y a cet éternel problème du film tourné en anglais avec des accents pseudo-russes, qui devient délicieux quand Vincent Cassel incarne un major du KGB jouant l'accent russe en anglais avec l'accent … français! Tom Hardy est comme toujours bien malgré l'accent donc. |
J'ai pris un certain plaisir – aussi pour les mauvaises raisons qu'évoque JL, mais pas seulement – dommage que l'enquête repose sur une certaine facilité (le mec exclu qui retombe par hasard sur le tueur qu'il traque). La force du film, c'est les spécificités du contexte soviétique des années 1950, cette idée troublante que le simple fait d'être soupçonné signifie, irrévocablement, instantanément, sans que l'on puisse y faire quelque chose, que tout vient de s'arrêter, à jamais. Que sa vie est terminée. Cette idée est bien traduite je trouve. Mais on est d'accord, c'est un whodunnit grotesque qui repose exclusivement sur son contexte particulier (n'est-ce pas un peu comme cela avec les romans de détective sous le nazisme écrits par, euh… Kerr? : je me souviens avoir été déçu par l'intrigue, tout en gardant un vif souvenir de la manière de placer tout cela dans le cadre de l'Allemagne nazie. Fun fact : on retrouve dans le cast les deux acteurs de la série de films policiers scandinave dont je viens de voir l'un des épisodes (l'autre étant disponible uniquement via internet). Le grand turc et l'ex-kid des Idiots de Von Trier devenu quadra-détective éteint. Ils jouent ici le copain du héros (qui se prend une balle dans le dos par le fourbe de l'histoire – l'excellent acteur de Robocop version Padilla) et le maître d'école apparemment résistant (chut!) |