Film: Enter the Void

Laurent () a dit:
Balèze ce dispositif (une demi-heure en vue subjective d'un mec en plein trip, puis deux heures du même, mort, qui survole en plongée extrême Tokyo (sa sœur strip-teaseuse et ses copains maffieux, son comparse en fuite dans les bas-fonds).

Malgré le lexique nineties un peu désuet de nos jours (émouvants, tous ces signes drogue-Japon-disco-néon), j'ai été transporté. Première vraie réussite de Gaspard Noé.

A ne voir probablement qu'en salle, et de préférence ivre.


Frederico () a dit:
Je ne sais pas quoi penser de ce film.

C'est complètement hallucinant dans le jusqu'au-boutisme de son projet visuel, régulièrement très beau, parfois extrêmement troublant autant au niveau diégétique (le personnage voit-il ou fantasme-t-il? Se souvient-il fidèlement ou non?) que... profilmique(?)(prise de vue de la ville ou de maquette ou image de synthèse? Ou un mélange des trois?) et offre une sorte de pendant à Inception sur la question de la nature du cinéma (rêve contrôlé pour Nolan, témoignage spectral pour Noé).

MAIS

Ce dispositif est non seulement au service d'une fiction terriblement neu-neu et vaguement glauque (marque de fabrique de l'auteur), mais en plus il cache la fiction plus qu'il ne la montre car on passe 2h30 à se demander comment c'est filmé. Et 2h30 c'est long, surtout quand la tension dramatique déjà bien faible pour cause de personnage principal qui ne peut interagir avec rien et encore réduite par un personnage qui annonce tout le programme du film après 15 minutes. Et je ne parle même pas de la représentation plus que folklorique du Japon!

Dilemme.

Je vais attendre de voir comment ça se décante.


Frederico () a dit:
Nah c'est quand même trop naze. Je tire au milieu.