Film: Rubber

Vincent () a dit:
Je surnote un peu, pour susciter l'intérêt et le débat.
Ça fait penser à un mélange entre "Gerry" (lenteur, désert, plans contemplatifs) et "Les clés de bagnole" (le film de Baffie) ou une comédie des ZAZ (avec de l'hémoglobine), pour toute la dimension métanarrative du film.
Celle-ci fait en partie l'intérêt du film, et montre du même coup ses limites. Impossible en effet de faire un long métrage au premier degré sur un pneu qui revient à la vie et qui, doté de pouvoirs psychiques, se met à liquider tous ceux qui lui font obstacle. Difficile d'adhérer à son "point de vue", d'entrer en relation d'identification (malgré ce qu'un des personnages-spectateurs affirme à un moment donné)... d'où l'importance de mettre également en scène la distance qu'on adopte par rapport au propos, par le biais de la dimension métanarrative – complètement intégrée, toutefois, à la diégèse, je n'en dis pas plus.
Reste les plans, le montage, le rythme, certaines scènes extrêmement bien écrites. Un film-concept, avec les limites d'un film-concept. Mais bien foutu. Et plutôt drôle.


Frederico () a dit:
Je suis assez curieux de voir ça d'autant que j'ai vu les deux précédents films du bonhomme qui semblent être dans la même veine "OVNI pas complètement réussi mais étonnant et mémorable".


Frederico () a dit:
Ne mentons pas: il y a quelques bons moments (le meilleurs étant sans doute la fin), mais l'ensemble fait un peu foutage de gueule. Et même si cet aspect est d'une certaine façon problèmatisé par le film lui-même, on ne peut que s’inquiéter pour le père Dupieux car en trois longs métrages il en fait quand même deux qui sont, au bout du compte, des aveux d'impuissances. A titre de comparaison, chez Kitano c'est 1 film sur 5 et c'est au douzième film qu'il se met à se foutre de nous. Et lui, il en avait gagné le droit.


Frederico () a dit:
Au passage pour ceux qui veulent entendre le meilleurs du film: