Je surnote un peu, pour susciter l'intérêt et le débat.
Ça fait penser à un mélange entre "Gerry" (lenteur, désert, plans contemplatifs) et "Les clés de bagnole" (le film de Baffie) ou une comédie des ZAZ (avec de l'hémoglobine), pour toute la dimension métanarrative du film.
Celle-ci fait en partie l'intérêt du film, et montre du même coup ses limites. Impossible en effet de faire un long métrage au premier degré sur un pneu qui revient à la vie et qui, doté de pouvoirs psychiques, se met à liquider tous ceux qui lui font obstacle. Difficile d'adhérer à son "point de vue", d'entrer en relation d'identification (malgré ce qu'un des personnages-spectateurs affirme à un moment donné)... d'où l'importance de mettre également en scène la distance qu'on adopte par rapport au propos, par le biais de la dimension métanarrative – complètement intégrée, toutefois, à la diégèse, je n'en dis pas plus.
Reste les plans, le montage, le rythme, certaines scènes extrêmement bien écrites. Un film-concept, avec les limites d'un film-concept. Mais bien foutu. Et plutôt drôle. |