J'en ai eu marre d'attendre une très hypothétique sortie Lausannoise (le film à fait un flop aux Etats-Unis). C'est l'héritier de Crazy Kung-Fu plongé dans un univers Canada + jeux vidéo + indie rock (Beck à la baguette). On rit peut-être un peu moins mais le montage super énergique, les trouvailles visuelles et le cast assez succulent font le reste. Four stars just because I can! |
Vu à… Toronto, où se déroule l'histoire. J'y étais allé sans trop d'attente, surtout à cause de la bédé, incontournable pour les jeunes Américains du Nord branchés. Et… je suis sorti enthousiasmé! Ce film est une machine infernale au rythme irrésistible! Tant de scènes mythiques (j'ai un faible pour le duel contre l'acteur B, sur le tournage devant l'ancien hôtel de ville; mais mon Dieu il y a aussi ce combat épique contre le bassiste végétalien ; la performance historique de Jason Schwatzman (villain of the year? Sa meilleure sortie depuis l'émouvant Funny People, où il jouait déjà le gentil salaud tombeur-sans-rire qui pique les meufs de leur vie à ses potes) ; ces dialogues d'anthologie (du moins ceux que j'ai réussi à décrypter, nerdy crap!)… et ce montage speedé de la mort (nous tenons peut-être là l'autre grand film d'expérimentation de l'année - avec Boonmee) M'a réconcilié, après la sinistrose conceptuelle à la Inception, avec la culture djeun vidéo-ludique/geek/comics (le film est adapté d'une série vraiment extraordinaire…) mais il est vrai, je n'ai pas encore pu voir ce très intrigant Prince of Persia: Sands of Time. ça fait vraiment du bien, des fois, de ne pas être totalement un vieux con. PS Michael Cera est un acteur absolument fascinant. Cette voix cassée, ces intonations hésitantes, ce regard sévère, ces moues désespérées de rouquin rital, ce large sourire ; comme le versant lunaire et attachant – sans être sirupeux et larmoyant, la marque des grands burlesques – d'un freak à la Zuckerberg (je ne parle pas du vrai, mais de la version sèche et tristement paranoïaque que nous en a offert un Fincher plus précieux et méprisant que jamais). |
Et… nous tenons un auteur les mecs! Edgar Wright est en effet le réalisateur du mythique dyptique Shaun of the Dead / Hot Fuzz. Un sans faute et une vraie continuité esthétique dans l'appréhension du rapport comique/action (même si ce dernier film est un cran au-dessus encore, presque valeur de manifeste!) |
Aussi assez d'attendre (depuis 5 mois...): la über-classe, meilleur film du style depuis Speed Racer! |
Le film est sorti! A Genève seulement et uniquement en vf... WTF |
Oups! Il y a aussi une scéance à Lausanne par jour à Malley en vf... |
Le seul bémol que j'ai touche à une certaine vacuité du film... quoique, il y a peut-être une forme de nietzschéisme caché dans cette idée perpétuelle du "Play again?" Mais autrement, quel tempo! quel usage pertinent du split screen! quel montage fluide, rapide, avec un sens de l'à propos déconcertant! quel sens du rythme (ou des rythmes, plutôt)! et le cast!... tous les acteurs jouent juste! |
3.8 en 4 views. Pour Robert et Jean-Luc, c'est sorti en version US et UK en DVD. Il faut attendre avril pour une édition française. Plan accordingly. |
il y a quand même quelque chose d'étonnant dans ces références initiales à la période 8bits (le logo Universal) puis 16 (le thème de Zelda qui ouvre le film) alors que le film nous parle ensuite surtout du monde du jeux vidéo récent (jeux de combat 3D, jeux musicaux, skate,...) je m'attendais à un remake de A link to the past - chef d'oeuvre absolu du jeu vidéo - et à la place je me retrouve avec une simple succession d'affrontements, certes bien rythmés et inventifs mais un peu limités et lassants quand même... au niveau musical c'est un peu la même chose avec cette belle référence inaugurale à Frank Black qui apparaît ensuite un peu perdue et gratuite dans l'univers du film reste une galerie de personnages très attachants, et surtout ce merveilleux anti-héro dont l'inadaptation sociale peut en effet faire penser aux grands burlesques |