Long film d'animation en deux parties qui clôt une mini-série de 11 épisodes (et qui est donc absolument incompréhensible sans avoir vu cette dernière). Ecrit et réalisé par Kenji Kamiyama de Production I.G. (le studio de Mamoru Oshii), Eden of the East force le respect par la complexité et l'ambition presque sans limite de son scénario. 12 personnes s’affrontent. Leurs armes: un téléphone portable, une intelligence artificielle qui exhausse leurs souhaits et des compte en banques bien garnis. Leur objectif: être celui qui remettra le Japon sur les rails. Thèmes sociaux divers et variés, rom-com, thriller, anticipation, choc des générations, technologie omniprésente et multi-forme... un hallucinant mélange des genres. Alors bien sûr, à un niveau microscopique, tout n'est pas réussi (les passages aux Etats-Unis font grincer des dents, la comédie est souvent tarte), et à un niveau macroscopique, l'intelligibilité du scénario passe régulièrement de la zone rouge à la zone "what the fuck?" mais au final on ne peut que s'incliner devant la largeur du spectre. Quelle autre fiction parvient à parler du monde post 11 septembre, des NEETs, du troisième âge, des réseaux sociaux, de l'imposition sur les héritages, du rapport à l'argent, des média de masse, de l'apathie collective, de la violence de la vie en entreprise, etc etc etc... en un seul récit? |