Film: Salt

Charles-Antoine () a dit:
Noyce est ici en terrain connu et conquis (ah, The Saint) et on retrouve avec joie et délectation son attention permanente au cadrage en scope ainsi que son sens aigu du montage. Alors certes, l'intrigue est cousue de fils blancs et ne craint pas les invraisemblances de tout bord, mais tout cela ne vaut, à mon avis, que pour l'odyssée transformative sidérante du personnage d'Angelina Jolie, décidément seule actrice hollywoodienne à même d'endosser ce type de rôle (depuis Geena Davis). Une "star studies" sérieuse devient pressante.

P.S: à part ça, le tiercé "gagnant" de l'été est bien (pour autant qu'il y en ait un) Inception, Knight & Day et Salt.


Vincent () a dit:
Moins convaincu, car les invraisemblances sont tout de même trop flagrantes. Quelques belles idées de séquences (la course-poursuite par sauts de camion en camion situés sur des niveaux différents d'un embranchement autoroutier), une violence froide et une certaine absence de pathos (malgré les zoulis souvenirs montrés dans des tons "lumineux" passés...) elles aussi bienvenues. Mais tout cela est mal exploité. Dommage, car il y avait en effet de quoi faire quelque chose, avec une Angelina Jolie capable de jouer à la fois la femme fragile et la tueuse robotisée...


Frederico () a dit:
Le scénario est quand même un peu trop tiré par les cheveux (de toutes les longueurs et de toutes les couleurs), mais outre le rythme trépidant et la rare compacité de film (100 min tout mouillé), j'aime bien le côté "rébellion du pion" et le fait que le mari soit assez average guy.


Laurent () a dit:
Fabuleuse course en avant. Belle variation sur la figure de l'agent trahi solitaire à la Bourne.


Robert () a dit:
Quel personnage !

Tout à fait d'accord avec Charles sur cette odyssée transformative qui annihile pour moi toute question liée à la vraisemblance du récit tant la mise en jeu de son corps (on pourrait même dire "mise en danger" vu qu'elle réalise apparemment la plupart des cascades elle-même) devient le véritable point de focalisation de notre regard

90 minutes sans presque une seule minute de répit (à part ces quelques scènes avec son mari mais on voit vite le sort qui est réservé à l'aspect sentimental de l'histoire)

Toute la fin à la maison blanche est quand même assez ultime, notamment cette confrontation avec Ted Winter qui commence à travers une vitre par de doux "let me in...let me in" et se termine par une mise à mort bestiale et exstatique

Les derniers plans sur cette bête blessée fuyant dans la neige me donnent encore des frissons

Espérons que les suites seront à la hauteur !