Film: Inception

Charles-Antoine () a dit:
Comme d'habitude avec Nolan, le film n'est pas exempt de défauts, mais ils sont largement compensés par ses qualités.


Robert () a dit:
pour contre-balancer Charles je sous-note peut-être un peu

assez passionnant par les enjeux qu'il soulève mais en définitive un peu décevant par ce qu'il en fait

je sens qu'on va pouvoir rouvrir le topic d'il y a quelques mois sur un autre film...

ps: pour ceux qui ne l'ont pas déjà fait, visionner Je t'aime je t'aime de Resnais


Charles-Antoine () a dit:
Tout à fait d'accord avec ta remarque d'ordre général. Le film ne devrait toutefois pas soulever les mêmes questions voire les mêmes passions que "Shutter Island" dans le sens où il maintient sciemment l'indétermination quant au statut du monde visualisé.


Frederico () a dit:
Il y a un problème fondamental sur la récursivité, mais bon... Pour pousser les gens à quatre étoiles, un petit mind fuck de plus:



Robert () a dit:
oui en effet, Zimmer s'en est d'ailleurs expliqué ici:

http://artsbeat.blogs.nytimes.com/2010/07/28/hans-zimmer-extracts-the-secrets-of-the-inception-score/


Charles-Antoine () a dit:
Assez marrant, dans le registre parodique:

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Vincent () a dit:
Pour le moment, c'est le film le plus bluffant de l'année, avec "Shutter Island"... les deux fois avec DiCaprio... une histoire de perceptions et de psychisme troublés... intrigant.
Je ne pense pas que la fin des deux films repose sur le même type de twist. Comme le dit CA, "Shutter Island" nous ramène à la "réalité" et défait entièrement l'écheveau de la fiction tissée durant les trois premiers quarts du film. Ce n'est pas du tout cela dans "Inception", d'une part parce que, en effet, le noir surgit sur les dernières images sans nous permettre de déterminer de quel côté on balance, d'autre part – et surtout – parce que, même si on peut être (je crois) amené à penser que le personnage principal est, à la fin, en train de rêver, il n'en reste pas moins que, dans ce cas, la fiction n'est pas démontée par un retour au "réel" (oh, ce n'était qu'un rêve, une illusion, un délire, etc.)... puisqu'on reste alors dans le monde du rêve. En somme, selon cette perspective que laisse entrevoir la fin du film, on ne saurait pas, en conclusion, quelle est la "réalité" qui s'opposerait au rêve. Vous voyez ce que je veux dire? Donc pas de sentiment final de débandade, comme ça a pu être le cas avec le Scorsese.
Bon, et puis reste le fait que, visuellement, le film est assez incroyablement bien foutu. Enfin j'ai eu le sentiment que "Matrix" avait été bien digéré, et qui plus est dans un film avec un tempo souvent différent...


Charles-Antoine () a dit:
Entièrement d'accord, mais on lorgne à mon avis clairement plus du côté d'Existenz que de Matrix sur ce plan.

En ce qui me concerne, le plus gros problème posé par le film réside dans ce dernier niveau très "james bondien", au sein duquel tout ce long affrontement armé m'apparaît des plus inutiles. D'autant que les grandes scènes d'action ne sont pas le point fort de Nolan et que cela ne débouche sur aucune tension au plan narratif, étant donné que les balles ne "tuent" pas.


Robert () a dit:
oui en effet mais ça ne provoque pas chez moi le même trouble qu'eXistenZ ou d'autres chef d'oeuvres de Cronenberg qui questionnent la réalité comme Videodrome ou Naked Lunch

"Long live the New Flesh !"



Laurent () a dit:
Enfin un film qui prend en compte (cette année, l'intro in medias res de Predators l'avait fait aussi, mais en plus attendu, explicite) certaines possibilités narratives de l'univers vidéo-ludique (le glissement de niveaux comme option dans la diégèse).

Pourtant, pas grand chose à se mettre sous les yeux au final (trop psycho-narratif, carré, plat, vieilles lunes du trauma, joué sous valium) si ce n'est la brillante visite virtuelle de Paris, les superpositions temporelles de la fin (comme dans Sherlock Holmes, c'est donc une problématique du moment) et les sourds appels musicaux (voir l'autre site).


Frederico () a dit: