Film: Blackhat

Charles-Antoine () a dit:
Le dernier Micheal Mann, assez proche de Miami Vice, mais dans une veine plus optimiste. Quel dommage que cela ne sorte finalement pas en salles. A voir si vous passez pas Paris ou maintenant par les cinemas du Grütli.


Laurent () a dit:
J'en attendais beaucoup trop, je pense, et ai été du coup très déçu.
Une impression de banalité. Jamais les personnages ne m'ont intéressé. Seule la représentation "cartographique" d'un monde intégralement recouvert par les réseaux numériques (des micro-circuits aux vues urbaines plongeantes) m'a paru à la hauteur.

Ouais OK le gunfight dans les tunnels – mais niveau d'un petit Johnnie To dirons nous.


Frederico () a dit:
Il faut vraiment faire une gymnastique intellectuelle impressionnante pour parvenir à s'éloigner suffisamment de l'objet qui nous est proposé et ainsi pouvoir en dire du bien. Si on reste près de l'objet, on a un nanar' atomique atrocement mal écrit, totalement inintéressant et réalisé à peu près n'importe comment. Les super plans de poseur de Mann ont un certain souffle poético-bullshit, mais il faudrait tenir ça sur l'entier du film, et les scènes d'action où le directeur photo a pris sa journée c'est quand même très très dur.

Je trouve que Laurent est très très généreux en pensant à To pour la scène du tunnel, mais je dois avouer que j'ai pensé à lui pour la scène de la parade, la seule qui fonctionne pas mal (donc à 1000 lieux de To).

Une étoile par principe pour Wei Tang (même si la pauvre n'a pas grand chose à faire), mise à l'index par les chinois après Lust, Caution.


PS: Spéciale dédicace à Thierry Jobin qui a tenu le crachoir pendant 20 minutes avant la projection du film au festival de Fribourg, forçant les Lausannois à rater la fin (où, comme moi, à partir avant le début): Furious 7 > Blackhat.

PPS: Il n'y a que deux chose que ce film apporte à l'édifice déjà bien conséquent des films de hackers. 1) L'idée (totalement inexploitée) que, comme un texte littéraire, on puisse identifier un programmeur par son style. 2) Donner une nouvelle jeunesse à l'effet super éculé de la caméra qui longe les câbles et parcourt les circuits en poussant la logique (pun intended!) à l’extrême, plongeant dans l'architecture des processeurs au point de voir les bits.


Jean-Luc () a dit:
Inégal et pas toujours passionnant, quelques belles scènes.
Je peux prêter le dvd aux intéressés.


Robert () a dit:
ahah très très d'accord avec Fred: nanar' atomique !

sauvé du naufrage par un certain souvenir de savoir-faire, même si la laideur des scènes d'action rappelle celle déjà observée avec effroi dans Public Ennemies

vite, vite, revoir les film précédents de ce grand réalisateur pour se rassurer !