2.5-3 Le polar argentin qui a gagné l'oscar devant le Haneke et le Audiard. De beaux personnages, de belles idées de scénario (merveilleuse idée du criminel qui est retrouvé grâce à sa passion dévorante pour le football), mais la partie romance est nettement au-dessous que la partie polar. |
Avec une certaine habileté le film utilise des moyens meta-narratifs pour justifier certaines de ses faiblesses (l'imbuvable séquence de la gare, toute la fin après qu'il ait été décrété qu'il fallait à tout prix une conclusion au récit, etc). On peut aussi dire que le vieillissement des acteurs oscille entre bien et cheapos, mais tout le reste est quand même de solide facture. Sets, acteurs, répliques, scénario, c'est bien bétonné. On pense un peu d'ailleurs à un film comme La vie des autres. Un plan-séquence absolument hallucinant au milieu du film (sans doute magouillé, mais qui forme, et c'est rare dans cette exercice en définitive, une véritable séquence) me convainc de mettre trois bonnes étoiles. |
Complètement en phase avec les commentaires précédents. Très impressionné par la construction des personnages et le jeu des acteurs, tout en finesse, même dans les moments de pathos. La structure narrative en emboîtements de récits (le passé raconté, le présent vécu et commentant le passé à travers l'exercice d'écriture) est tout à fait maîtrisée. Et la scène dans le stade de foot est, en effet, magistrale. Il est vrai que la partie sentimentale est un peu en dessous, tout en donnant à la partie polar – et surtout à l'exercice de reconstruction des faits 25 ans après – sa motivation profonde, en expliquant pourquoi, somme toute, le personnage focal principal reste hanté par cette histoire (qui résonne fortement avec la sienne propre). |
Génial en effet, ce déchiffrement qui mène au foot (très J. To, non?) Le reste, j'ai trouvé sans grand relief. |