Je suis à deux doigts du 4 pour ce nouveau film de Mamoru "Wolf Children" Hosoda mais un dernier quart un peu foutraque me retient. Il y a trop de choses à résoudre et à expliquer en trop peu de temps pour que ça ne devienne pas un poil fumeux et nébuleux, mais au moins cette surenchère narrative est accompagnée d'une surenchère visuelle assez stupéfiante (autour du thème de la baleine dans la ville, on pense à un très beau plan dans Umoregi - La forêt oubliée - de Kôhei Oguri).
Outre un scénario de coming of age qui mêle efficacement comédie et drame (avec le poids terrible de la question "Quelle vie vivre?" déjà présent dans Wolf Children), une technique 2D/3D très aboutie, des décors de malades, un all star cast au doublage (même si le lip synch est parfois suspect), c'est la mise en scène qui est bluffante. Deux exemples: il y a plusieurs scènes de foule où Hosoda utilise la vue subjective, banal... si ce n'est qu'on se retrouve à hauteur d'enfant! Autant dire que ça fait tout drôle. Dans le genre procédé classique qui prend une nouvelle fraîcheur, il y a un plan-séquence à la sortie d'une librairie construit en une série de travellings latéraux tout en dévoilements / occultations de personnages qui donne l'impression que personne n'avait compris avant lui comment utiliser un travelling latéral. |
