Il y a qq petites faiblesses d'écriture et le discours n'est évidemment pas vraiment fait pour me plaire, mais c'est qd même la classe! |
Une implacable machine narrative en point de vue subjectif, rigoureuse, minutieuse et pointue, sans pour autant se départir, derrière le lisse apparent, de subtiles touches d'«auteur», inimitables (postures cocasses du héros où l'on voit littéralement à l'œuvre le mime polanskien, photographie infra-lumineuse, angles au cordeau, montage entre premiers et arrière-plans et, à un autre niveau, renvois troublants à la propre situation judiciaire du cinéaste…) Score hilarant (Desplat, comme dans The Queen, entre Bernard Hermann, Phil Glass et Danny Elfman)! |
Le film souffre le chaud et le froid. Très belle construction elliptique pour la mort du précédent auteur, puis exposition interminable (mais constellée de bons mots). On rentre dans le vif du sujet, mais le soufflé se dégonfle en faisant partir l'ex-premier ministre, puis on fait avancer la trame de façon très mécanique, sans la moindre grâce (il pleut, je me met à l'abri et paf: je tombe sur un vieux qui justement avait plein de choses à me dire). C'est comme ça tout le film. Une bonne scène avec du mordant, des portes qui s'ouvrent, puis on les referme mollement à coup d'artifices, de facilités. J'ai trouvé la musique assez hors de propos. Elle évoque une sorte de légèreté artificielle qui n'a pas grand chose à voir avec le ton que devrait avoir le film (on peut faire la même remarque pour les incongrues pointes de comique visuel - balayage dans le vent, vélo dans le gravier, accoutrement de la réceptionniste). |
pas du tout d'accord ! tout la beauté du cinéma de Polanski repose justement sur cette constante alternance entre le sérieux et le comique: soit un mélange improbable entre les codes du cinéma classique et le théâtre de l'absurde Ghost Writer est au thriller politique ce que Ninth Gate est au fantastique la trame politique, en effet convenue et traitée un peu par dessus la jambe, n'est qu'un alibi pour évoquer la trajectoire pathétique d'un homme qui se termine dans la rubrique des chiens écrasés |
"Ghost Writer est au thriller politique ce que Ninth Gate est au fantastique" Là je trouve que c'est un peu dur pour Ghost Writer! |
Ninth Gate est une merveilleuse pantalonnade (et cette musique de Kilar, mon dieu, j'en pleure encore de bonheur !) Grrrrr...tar'ta ta geule à la récré ! |