Le film cherche à représenter un monde perçu par le héros comme creux, vide de sens, superficiel, entièrement iconique et publicitaire. C'est parfaitement réussi et on assiste donc à la déambulation d'une sorte de dandy Adorno-Austin Powers, c'est-à-dire un prof de littérature ennuyé (sentiment communicatif, en l'occurrence, couplé chez nous à l'irritation graduelle devant autant de posture pseudo-Antonioni meets Armani, c'est-à-dire exactement Wong Kai Wai, mais sans le désir et le cinéma) et donc forcément… tarlouze (eh oui, encore, je vous le fais pas dire, ça commence vraiment à bien faire en ce moment côté pelles, voire plus si affinités entre bellâtres plus ou moins vieillissants - surtout quand on doit se farcir l'imaginaire érotique à deux balles de ces Messieurs - genre clip de Sting en N/B granuleux eighties au bord de la plage). Quelle soupe, même volontaire! Nanar branché de l'année? Séquence de danse la plus mal découpée depuis le strip tease de Death Proof (et encore, la nullité insondable de cette dernière scène pouvait se justifier par la volonté de représenter un trop plein de regards non signifiants sur le corps - tandis que chez Tom Ford, c'est juste la pure absence de choix esthétique qui prédomine). Juliane Moore, pourtant sur l'affiche (pour nous attirer dans ce vilain fag trap, les salauds!), apparaît dans dix plans à peine, totalement placardisée (seule séquence un poil sauvable: lorsqu'elle écoute «Baudelaire» de Serge Gainsbourg). |
Oui, c'est Single… on peut pas changer, j'imagine… |
Abracadabra |