Film: Wakaranai

Laurent () a dit:
Le dernier film de Kobayashi, pas le grand maître, pas le plus grand mangeur du monde, mais le réalisateur du très estimé (ici, du moins) Rebirth!

Même si le film, qui raconte la vie quotidienne d'un ado vivant comme un clodo, se situe clairement dans une esthétique proche du magnus opus kobayashien (retour de mêmes plans, de mêmes situations, construction en séries qui veut aboutir à une impossible réconciliation), force est d'avouer que, là, l'œuvre est plus conventionnelle: on avance narrativement à chaque séquence, une quête se déploie… bref des modes de structuration qui fondent en principe n'importe quel bon film, mais sont vus comme de la compromission chez Kobayashi!

En outre, si la dureté récurrente de la société, dans l'autre film, menait bien à une forme de happy end, ici celui-ci passe par la reconduction d'un axe vertical (père-fils) moins touchant que l'histoire d'amour de The Rebirth.

PS A élucider: il existe un autre Where Are You (titre international de ce Wakaranai) du même cinéaste , sorti aussi en 2009…


Frederico () a dit:
On pense un peu trop à Daremo Shiranai et on a le sentiment qu'il y a de l'eau dans le vin mais globalement ça reste assez la classe dans l'économie du dispositif et une certaine puissance.

Quand aux versions du film, ça a surtout l'air d'être le foutoir sur imdb car en fait White Night n'a rien à voir avec Wakaranai si j'en crois kinejun.

Sinon, pour les gens qui étaient au marché de Cannes en 1999 je réalise avec surprise que Kobayashi est aussi l'auteur d'une parodie de film noir, road movie avec des gangsters dans la neige: Bootleg Film. Disons le tout de suite... ça nous laisse un souvenir de tarentinade japonaise (en plus retenu qu'un Miike quand même).