Par moments, ce film est l'un des plus beaux depuis des lustres : phénoménale inventivité dans le cadrage, l'enchaînement des plans, les trajectoires absurdes du corps (surtout les scènes dans la famille et le cercle d'amis qui accueille le héros, l'espace de leur appartement, du magasin, etc…); et toute la fin (meilleure scène burlesque depuis Pirates des C. II?) avec la vampire la plus désopilante de toute l'histoire du cinéma. Bref, ç'aurait dû être un chef d'œuvre intemporel (on est vraiment sur ces bases-là!) mais il y a, comme toujours chez Park, un moment où on change de climat sans vraiment comprendre pourquoi, un sentiment de discontinuité, voire de foutoir discursif et émotionnel qui empêche vraiment le film de s'élever au rang suprême. Restent des images à jamais gravées dans votre mémoire de spectateur (le plus souvent associées à des fous rires), ce qui n'est pas si mal… |
C'est sorti à Lausanne! |
au Zinéma malheureusement... vivement que Maire récupère le Capitole pour qu'on puisse avoir des sorties de ce genre dans de bonnes conditions avec réalisateur et cast invités, mousseux et petits fours à l'entracte, sang déversé par les spectateurs du balcon sur ceux d'en dessous,... ah oui j'allais oublier et surtout un véritable écran de cinéma ! |
Je reconnais chez Park Chan-Wook une inventivité incontestable dans la mise en scène et une grande originalité dans l'écriture. Le problème, c'est que cette inventivité et cette originalité ne fonctionnent que pour elles même et non pas au service d'un projet cohérent. Du coup ça me fatigue assez vite et comme en plus ça ne me fait pas tellement rigoler... Cela dit c'est quand même vachement mieux que Cyborg Truc Machin. Une étoile bonus pour Kim Ok-Bin dont les métamorphoses sont telles qu'on pourrait croire sont rôle tenu par plusieurs actrices. |
Tu as au moins ri aux apparitions infernales du «fantôme»? Impossible que tu n'aies pas ri. Et, aussi, l'obstination de la vampire dans la dernière séquence. Certes pathétique mais tout de même immense sens du cadrage comique… Ces deux passages restent à jamais gravés dans ma mémoire de spectateur! |
"[...]je n’ai pas ri; franchement, aucune partie buccale n’a remué." - Lautréamont, Les chants de Maldoror, Chant IV, Strophe 2. |