Film: Mother

Laurent () a dit:
Joon-ho Bong cherche visiblement à ravir à Tarantino le statut d’entertainer en chef du cinéma d’art et, il faut l’admettre, avec ce nouveau polar aux accents burlesques, plus proche, heureusement, de Memories of Murder que de The Host, il réussit là son coup, une fois de plus. Certes, il faut dépasser la frustration de ne pas voir le film embrayer sur un premier plan d’anthologie, absolument bouleversant – on croit alors, promotion à l’appui, qu’il s’agit là d’une œuvre dramatique située dans le sillage des grands maîtres asiatiques des nineties –, ambiance poétique d’une intensité phénoménale qu’on ne retrouvera que dans la dernière séquence du film, sur lequel défilera le générique. Mais une fois accepté cette réalité du film, on ne peut que prendre beaucoup de plaisir à suivre cette enquête policière genre «Mémé mène l’enquête», découpée avec une méticulosité toute classique et traversée de moult gestes grotesques et de coups d’éclats narratifs.


Jean-Luc () a dit:
Je peux le prêter aux intéressés.


Frederico () a dit:
Le talent de Joon-Ho Bong est incontestable. Autant au niveau formel (incroyable lieu du crime dont on redécouvre la spacialité à plusieurs reprise) que narratif. Combien de belles séquences dans ce film? 15? 20? C'est assez hallucinant quand même. Super chiadé, Mother ne parvient pourtant pas à gagner mon adhésion totale. Le récit est peut-être un peu trop manipulateur, un peu facile dans certains de ses rebondissements et peut-être trop vachard (SPOILER in fine, ceux qui trinquent sont encore plus pauvres et plus vulnérables que la mère et son fils SPOILER). Mais quand-même... c'est du lourd.


Laurent () a dit:
J'ai si jamais son premier film en DVD, Barking Dog (2000, toujours pas regardé, d'ailleurs).


Frederico () a dit:
Le DVD de Jean-Luc que j'ai séquestré durant des semaines (le DVD, pas Jean-Luc) est dans les mains de Robert qui va donc rendre le film éligible d'ici à Jeudi.