C'est vrai, il y a de l'effort dans cette nouvelle copie du Kounen : indéniablement raté (comment oser ce score de Yared, à côté des reprises immanquablement époustouflantes du Strav'?; et ces comédiens poseurs qui ne fonctionnent pas bien ensemble; on se la pète panthéiste mais on reste dans la froideur décorative; etc.), mais tout de même traversé de belles séquences, pour la plupart assistées de la musique du grand compositeur: la reconstitution du scandale du Sacre (un sacré boulot de la part de l'équipe, qui s'est visiblement inspiré, à la lettre, des récits existant), les brèves balades bucoliques, les Cinq Doigts à deux mains ; le beau montage final.
Jolie idée, auteuriste (cf Blueberry), avec le rideau de générique kaléïdoscope-mantra, qu'on retrouve à la fin.
Mikkelsen est somptueux comme acteur et comme homme (trop musculeux, néanmoins, pour incarner le chétif Igor, même s'il traduit bien le côté dandy du compositeur), et il fait ce qu'il peut à côté de la trop hiératique Mouglaglis (sur les épaules de laquelle il faut être cinglé pour bâtir un film… au passage: ce que le film aurait été plus classe si Coco avait été moche, d'ailleurs, cela aurait rendu ses avances et son soutien matériel plus intéressants !; ce que le film aurait été plus classe à partir du même matériel, d'ailleurs, s'il avait été réalisé par un Syberberg ou un Daniel Schmid!)
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