Ce film est un peu difficile à noter de par sa stupéfiante singularité. Matt Porterfield emmène sa caméra dans la banlieue quasi-rurale de Baltimore pour créer un objet filmique non-identifié. Corey est mort. On va l'enterrer. Mais Corey est un personnage de fiction autour duquel une poignée de banlieusards vont improviser un récit face à Porterfield qui périodiquement les tire, parfois au sein d'un même plan, dans le documentaire en les interrogeant. Mais peut-être est-ce l'inverse? Peut-être qu'en fait que c'est la fiction qui naît de ces questions? Cette forme hybride, inclassable, fait un peu penser à Blissfully Yours ou à Umoregi... Difficile à noter, car finalement ce programme ne semble pas exploiter son plein potentiel. On est fasciné par l'objet, par l’empathie envers les sujets/acteurs/personnages mais tout cela n'est pas aussi vertigineux que ce qu'on aurait pu espérer... mais est-ce un mal? Pas sûr. |